Fondée vers le XVII, Dapaong signifie « nouveau marché » en Moba.

C’est une ville commerciale située au Nord du Togo à 650 km de Lomé. Située au carrefour du Bénin, du Burkina Faso et du Ghana, la ville est nichée au creux des falaises entourée de vaste plaines savanisées qui s’étendent à perte de vu.
Elle constitue un pôle de transit pour les transporteurs et les voyageurs avec son célèbre marché qui s’étend sur 2 400 m² (0,24 ha).
Les premiers habitants seraient des forgerons d’ethnie Moba (les Dorib) qui auraient fui la guerre que leur imposait les Djerma à Fada N’gourma de la Haute Volta devenue Burkina Faso. Ils furent rejoints par d’autres groupes Moba notamment les Diyob, Nakorb, Nalèg, Loab et Gbanyoaba, venus également de Fada N’gourma pour les mêmes causes.
Ils s’installèrent d’abord sur les collines de Kout’djouak à l’Est de l’actuelle Ecole Centrale de la ville pour extraire le fer. Ils occupèrent après le long des rives du ruisseau Didagou.
Après les Moba viendront les Malb, tisserands et commerçants venus du côté sud et des éleveurs Peulh venus du Nord-Est, pour fonder les villages de Tantigou – Kalsome et Worgou.
Sur cette terre d’accueil, quatre groupes claniques étaient détenteurs du droit de propriété foncière. Il s’agit des Nakorb qui occupaient les terres de la rive gauche du ruisseau Didagou, les Diyob qui s’installèrent sur la rive droite, les Loab et les Gbanyoaba qui fondèrent les quartiers de Worgou et Tantigou. Suite aux conflits survenus entre les Diyob et les Dorib qui occupaient les mêmes terres, ces derniers partirent vers l’Ouest laissant leurs terres et fétiches aux Diyob.
Après le départ des Dorib, les Diyob et les Nakorb désormais voisins, créèrent un nouveau marché qui donna son nom à la ville de Dapaong. Il faut attendre l’arrivée des colonisateurs Allemands en mai 1900 pour que cette ville commence à être citée par l’histoire moderne du Togo.
La commune est majoritairement composée de Moba suivi de Gourma, de Mossi et de Peulh.
Toutes les autres ethnies du Togo et des autres pays de la sous-région en l’occurrence les Anoufo, les Kabyè, les Tem, les Losso ; les Lamba, les Ewé et Mina, les Bassar, les Yanga, les Haoussa, les Djerma et les Yoruba, etc. y sont représentées.
La population est estimée à 58071 habitants selon le recensement de 2010 réparti sur 448 km².